Alors des fois, j’attends comme ça que ça vienne. Et je regarde le train. Le train que je ne prendrai pas. Je repousse tout au lendemain. Ma vie est un hall de gare. Je n’ose plus rien. J’attends que ça vienne. J’attends l’heure, le bon moment. Il faut qu’il arrive. J’écris des bêtises, des mots ici ou là. Je ferai mieux de ne pas partager l’ennui. Puis il y a ce train. Si bleu. Un rien romantique. Et moi. Le regard vagabond. Les pensées dilatées. Un rien rêveuse.
Alors aussi parfois, je regarde les gens autour de moi. Ils n’attendent pas. Leurs projets courent à la vitesse d’un train à grande vitesse. La quête. Une gare. L’arrivée peut-être. Des fois rien. Ils sont bien seuls. Les gens. Dans cette foule de gens.
Et moi j’attends là. Mes dix doigts sur un clavier. Je regarde défiler tout cela. Sûrement pour rien.
J’attendrai. Sur le quai. Un peu hésitante. Je suis souvent satisfaite du temps qu’il me reste. Il ne faut pas se plaindre. J'attends l'idée, l'étincelle.
Un voyage peut-être.
Dans le train bleu.
J’en suis là.
Sur le quai.
En abondance s’accrocher à l’idée du départ.

Texte M@claire© Droits Réservés
Photo Net 


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