Et si je montais les escaliers. Sans savoir vraiment. Faire danser ma jupe, monter quatre à quatre. J’ai mis mes chaussures de tango. Les noires à petits talons. Pour aller plus vite. Il y a une musique qui entraîne. Celle-là qui fait le refrain de bonheur. Et cette envie. Qui fait pencher au bord. 
La rambarde sent la cire d’abeille. A loin la ville vaguement bruisse. Il fait nuit il fera jour. N’entendre plus que le cœur qui s’affole. Monter, y aller. Sans hésiter. Grimper les marches. Savoir que l’on va vers un essentiel. Une terre à conquérir. Comme un lieu indispensable. Dans mes poches un trésor. 
Le son de sa voix. Là, sous ma main. Ses baisers ses fureurs mes passions mes erreurs nos heures à nous. Les minutes se bousculent, les yeux s’aimantent, les mots silence. Les déplier les arracher les oublier. Laisser le voyage comme parenthèse. Lui faire toute la place. Léger et grave. Etre en vie. Je crois bien que je l’aime.


Texte M@claire© Droits Réservés
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