Ce matin sans le savoir vraiment sur l’écran défilent des dehors qui ne font plus si souvent écho. Ce jour un tempo s’impose sans fixer de consignes dans mon espace habitent seuls des mots. Écrits ici ou là, ailleurs, rayés, gommés, réécrits, avec des croix, dessinés dans les marges, fléchés parfois, griffonnés, parfois numérotés. En vrac. Aussi. En listes, des vertiges. Il y a les mots des autres, ceux des livres, des recueils, des dictionnaires, des œuvres complètes, puis il y a mes carnets, les gros, les marrants, les sobres, les très vieux et les tous neufs. Mes petits papiers, les post-it, les notes, les dos de cartes de visites, de la couleur, du blanc, partout je trouve ces mots qui me parlent, me souviennent, me reviennent, me cachent, me pleurent et me sourient. Ceux des auteurs, les miens, les leurs. Tout continue dans le poème qui s’écrit à l’intérieur, comme en extérieur. Un peu de bleu beaucoup d'eau. J’ai grand besoin d’épeler les vagues. 
C’est tout moi, vouée au rivage lorgnant toujours vers le large.

Texte M@claire© Droits Réservés


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