Il faut tendre l’oreille aux nuages qui prennent la route
Savoir les regarder de loin sans s’obliger à prendre le même côté
Je voulais vous raconter comment mon choix s’est porté aux couleurs en bord de sentiers abondant de chlorophylle
C’est auprès de la terre que je suis celle de mes anciens qui cultivaient les vignes
C’est là, assise sur une pierre à peine effleurée de soleil printemps
Que je suis restée pensive, le nez au vent, écoutant mon cœur vagabonder
De loin j’ai bien entendu les pas d’un flâneur pour qui marcher dans l’aride fait chemin de croix
Je n’ai rien à prouver et ces temps d'ascétisme sont trop anciens
Ils ne parlent à plus personne et effraient les enfants
C’est maintenant que je sais mon chemin pour les teintes déployées en instants émerveillés toutes saisons confondues
Je n'aime pas les histoires à se faire peur le monde en est suffisamment bien rempli
Je me suis relevée pour mieux souligner la lumière complice de la vie qui se prolonge
Mon vélo adossé à l’arbre perdait patience il est temps de repartir
Au loin c’est certain la mer contemplative roule ses derniers galets d’hiver


Texte M@claire© Droits Réservés

Commentaires

  1. Oui, repartir pour goûter le printemps qui va bien finir par arriver...

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    1. @ Francesca il revient toujours et se laisse goûter savoureusement. Parfois il se fait désirer, aussi, mais tout revient bien vite dans l'ordre des saisons.
      Merci de votre lecture et joli jour @vous.

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