#passionpoésie 



"Un poème d’onguents de baumes
et de paroles
comme celles
murmurées à l’oreille des enfants
un poème humble
de grande dignité
qui manierait l’humour et le rire
et qui ne serait plus sur le qui-vive
clamant au vent comme une torchère
fou comme une danse de retrouvailles
et sans colère
Un jour je le ferai."


Françoise Coulmin -"Pendant qu’il est encore temps"- Extrait 3


Photo M@claire©



Commentaires

  1. Mes poèmes ! soyez des fleuves !
    Allez en vous élargissant !
    Désaltérez dans les épreuves
    Les coeurs saignants, les âmes veuves,
    Celui qui monte ou qui descend.

    Que l'aigle plonge, loin des fanges,
    Son bec de lumière en vos eaux !
    Et dans vos murmures étranges
    Mêlez l'hymne de tous les anges
    Aux chansons de tous les oiseaux !

    Victor Hugo.

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    1. @Aramis que j'aime Victor...il est très contemporain ! merci!

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  2. Et ce fut à cet âge La poésie
    vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d’où
    elle surgit, de l’hiver ou du fleuve.
    Je ne sais ni comment ni quand,
    non, ce n’étaient pas des voix, ce n’étaient pas
    des mots, ni le silence:
    d’une rue elle me hélait,
    des branches de la nuit,
    soudain parmi les autres,
    parmi des feux violents
    ou dans le retour solitaire,
    sans visage elle était là
    et me touchait.
    Je ne savais que dire, ma bouche
    ne savait pas
    nommer,
    mes yeux étaient aveugles,
    et quelque chose cognait dans mon âme,
    fièvre ou ailes perdues,
    je me formai seul peu à peu,
    déchiffrant
    cette brûlure,
    et j’écrivis la première ligne confuse,
    confuse, sans corps, pure
    ânerie,
    pur savoir
    de celui-là qui ne sait rien,
    et je vis tout à coup
    le ciel
    égrené
    et ouvert,
    des planètes,
    des plantations vibrantes,
    l’ombre perforée,
    criblée
    de flèches, de feu et de fleurs,
    la nuit qui roule et qui écrase, l’univers.
    Et moi, infime créature,
    grisé par le grand vide
    constellé,
    à l’instar, à l’image
    du mystère,
    je me sentis pure partie
    de l’abîme,
    je roulai avec les étoiles,
    mon coeur se dénoua dans le vent.

    Pablo Neruda (Mémorial de l'île Noire)

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