#poésie
"Ce soir quelque chose dans l'air a passé
qui fait pencher la tête ;
on voudrait prier pour les prisonniers
dont la vie s'arrête.
Et on pense à la vie arrêtée...
À la vie qui ne bouge plus vers la mort
et d'où l'avenir est absent ;
où il faut être inutilement fort
et triste, inutilement.
"Ce soir quelque chose dans l'air a passé
qui fait pencher la tête ;
on voudrait prier pour les prisonniers
dont la vie s'arrête.
Et on pense à la vie arrêtée...
À la vie qui ne bouge plus vers la mort
et d'où l'avenir est absent ;
où il faut être inutilement fort
et triste, inutilement.
Où tous les jours piétinent sur place,
où toutes les nuits tombent dans l'abîme,
et où la conscience de l'enfance intime
à ce point s'efface,
qu'on a le cœur trop vieux pour penser un enfant
Ce n'est pas tant que la vie soit hostile;
mais on lui ment,
enfermé dans le bloc d'un sort immobile."
Rainer - Maria Rilke - Vergers suivi des Quatrains valaisans
où toutes les nuits tombent dans l'abîme,
et où la conscience de l'enfance intime
à ce point s'efface,
qu'on a le cœur trop vieux pour penser un enfant
Ce n'est pas tant que la vie soit hostile;
mais on lui ment,
enfermé dans le bloc d'un sort immobile."
Rainer - Maria Rilke - Vergers suivi des Quatrains valaisans
merci
RépondreSupprimer@Brigetoun, avec plaisir
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