Pour ma plus grande joie mon bonheur de mère
A l’heure si proche où je vais à mon tour être grand-mère
Dans cette étrange et symbolique transmission de rôles
Je pense à tout ce qui ne sera plus jamais dit là-bas
A cet impérieux silence et toutes ces années d’amour fracassées
Je ne me sens plus si liée à toi qui a tout si bien dénoué
Je suis restée longtemps aveugle dans cette filiation
Il m’est impossible d’aimer par convention
Ni d’imaginer l’amour maternel comme un ultime bien commun
J’ai tenté des derniers chemins pour empêcher la vacuité entre nous s’installer
Toujours plus lointaine absorbée par des ailleurs
Je mesure combien tu n’as jamais souhaité être proche et intime
Aujourd’hui après que tout fut turbulent et précaire j’ai rendu les armes
J’ai le souffle court d’une épuisée pour te cacher ces larmes
Il m’est impossible de dire si c’est de peine ou de joie
Sur les pavés de la vielle ville j’ai beau être attentive mes talons se coincent encore
Malgré mon pas alerte
Et je suis si pressée de vivre maman

Texte et Photo M@laire© Droits réservés





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