En passant dans mes jours tu m’as donné de l’épaisseur. Dis tu m’as donné une idée. Pourtant moi, j’étais confortablement tout à plat. Je suis sûr d’avoir rougi ne sachant que faire avec cette perspective. Je ne crois pas que tu aies pris mes mains. Ni mes yeux. Ni mon corps. Non je ne m’en souviens plus. Ce ne furent que des mots. Trébuchés en incertitude. Des venues, des départs. Nos âmes ont-elles cédés ? Dis à cet instant précis n’est-ce pas terrible d’avoir oublié ? L’oubli sépare férocement des autres. Il faut beaucoup de force, je crois que je n’en n’ai pas. Elle est ailleurs. Vers d’autres harmonies. Oh non pas dissimulée, elle se révèle toujours à temps. C’est ainsi que je suis sage. Pourtant, dis, en passant dans mes jours, tu me l’as donné à sentir cette résonance. Comme si tu tenais mes mains avec douceur. Un point de ralliement. C’était il y a longtemps. En plein hiver. Loin de la mer. Je me suis modelée à l’envers. Pour écarter l’idée. De l’épaisseur.

Texte et Photo M@claire© Droits réservés


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