J’ai voyagé une nuit qui me faisait le grand jour
Pourtant la brume du matin opacifiait tous les contraires
Le soleil furieux allumait le haut des cases en feux follets
Je suis allée au bout de la jetée tout loin là-bas.
L’envie d’effleurer les plis du vent incrustés sur l’écorce du vieux Pin
Ou bien était-ce un grand Baobab Roi de la brousse ?
C’était hier, les nuages fous baignaient le ciel
On pouvait voir les antilopes et même des hirondelles !
Je doutais déjà des lieux alors en vain un peu perdue
Déjà ici combien ailleurs parfois si peu pourtant toujours
J’ai resserré mon pagne et cherché mon écharpe en laine
Tout s’est mélangé, tu sais, parfois les rêves sont des traversées
Peut-être était-ce demain je suis tellement nomade
Impossible d’ordonner ces troublantes sensations
Je n’ai invité dans ma mémoire que le lent balancement des branches
Puis tes mains chaudes qui me caressaient.


Texte M@claire© Droits réservés
Photo net 




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