J’ai dû entendre battre des cœurs. Je sais que j’ai répondu non. Il y a si longtemps. Je ne sais plus très bien. J’ai presque oublié. Je ne demeure assidue qu’à ma solitude. Sûrement un lendemain je trouverais l’empreinte de ton sommeil sur l’oreiller. Ton odeur, mon amour. Et tes paumes auront laissé leurs sillons sur ma peau nue.

Un frisson de soleil parcourt mon âme.

Alors je suis sortie fouler l’herbe gorgée de rosée. Tandis qu’au loin bivouaque un champ de pâquerettes à perte de vue. Le rouge-gorge a chanté. Le vent est passé. Les yeux nomades. Le cœur sans ancre. Les lèvres au bord. Les mots encore. Et même s’il n’y a pas la mer avec moi, elle est ma lumière.

Je devine ton regard qui embrasse l’horizon.

Ta voix rauque mes cheveux paille, un matin.

Le café chaud, ma main sur ta nuque.

Nos silences quasi consolés.

C’est eux qui nous parlerons de nous.

C’est de là que s’effacera la douleur.



 Texte M@claire© Droits Réservés


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