C’est à travers la brume un matin qui fait reflet
Le visage dans le vent ou le front contre une vitre
Bien au-delà du jardin, dans les paumes arrondies tel un panier d’osier, c’est la morte saison qui fait son nid
Tiens, allumons les bougies
La lumière nous effacera un peu plus
C’est sur le mur que danserons nos ombres
Le vent se cognera tout seul aux tuiles de chacun
Avant qu’elles ne se fracassent au sol
Pour redevenir poussière
Quand chacun fait à sa mesure
Tu penses à moi de loin en loin
De moins en moins
J’ai encore à donner, on ne me reprendra rien
Ce ne sont pas mes mots envolés sur la page qui diront le contraire
J’ai mille autres perspectives
Juste un peu de jour au milieu de ma vie
Je vais le chemin
De tout je me dénude peu à peu
Comme si vieillir légère et les cheveux blancs donnait du sens de n’être qu’une passante
Dans ce temps qui me rassemble
L’hiver est là.

 Texte M@claire© Droits Réservés


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