L’été se prolonge et les mots ont déserté.
Perdus, sans territoires, des mots devenus migrants.
Ils me fuient.
Mon écriture si familière se fait muette, presque apatride.
On se croise, on se salue poliment.
Comme deux étrangers.
Dans un hall de transit.
Ne plus écrire me relie vers un ailleurs frôlé, à peine tracé sur des feuilles blanches, qui ne me racontent rien. Et ne m’évoquent que des frontières.
J’aperçois bien des liens à l’horizon.
Comme un voyage que je ne fais plus, affolée à l’idée du vertige.
Et puis il y a la douceur de tout ce silence en moi.


Texte M@claire© Droits Réservés


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