Décidément c'est comme une porte dont j'ai égaré la clef. 
Les mots ne viennent pas. Il y a trop de bruit et même si le champ de lin se prépare à fleurir de son bleu charmeur, les mots ne se bousculent pas. 
L'attention se porte sur d'autres choses. Le quotidien mon ancre. La lumière ma voile. Le rythme des heures mon port. 
Je ne suis ni d'ici ni d'ailleurs. 
Quand un vague souvenir mêlé de calebasse et d'indigo me rappelle d'où je viens. 
C'est la caresse du vent et le chant de l'oiseau qui plongent mon regard dans l'horizon peu bavard. 
L'espace d'un jaune lumineux que le temps n'altère en rien, plissé de rides en reflets comme les mains de mon aïeul. Mon grand-père était sourcier. J'ai gagné ses patiences. 
Sans frontière je m'interroge, me reconnaîtras-tu? 

Texte M@claire© 
Photo net 


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