On n’oublie jamais sa première rencontre avec la mer.
C’est comme ouvrir les volets d’une maison de vacances longtemps fermée pendant les mois d’hiver. On retrouve tout intact dans une bienveillance joyeuse, piquante, salée, fraîche, sablée, toute bleue. Tout y est baigné de lumière. Intense et humide, changeante et capricieuse, mouvementée, la mer est là devant les yeux. Elle s’empare. Elle fait corps. Elle captive. Une passion. C’est comme appartenir à un pays que l’on ne peut déserter. On peut même y retrouver embusqué partout, derrière les rochers, dans le sable mouillé, des souvenirs d’enfance, ceux que l’on n’a pas eu mais qui sont imaginables. Ceux que l’on a traversé sans vraiment le savoir. D’autres dont on garde les émois imprimés en mémoire. C’est ainsi que je suis devenue collectionneuse de petits cailloux, de divers coquillages, de fins galets. Leur éclairage me transporte sur les plages. En effleurant mes petits trésors, je me souviens des courbes de la mer. Ces élégances là ce sont mes petits baumes à moi.


Texte et Photo M@claire©  Droits Réservés 


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