Dans mon carnet j’ai souvent consigné du bleu
Un morceau de tissu bleu
Un ruban de satin bleu
Un dessin bleu
Des petites fleurs bleues
Le bleu de tes yeux
Une photo jaunie de mer bleue méditerranée
Du bleu
Pour ne pas oublier le bleu de ciel
L'heure de se réveiller enfin j’ouvre les volets sur un ciel promesse
Il a encore les couleurs d’une nuit qui s’étire
Mais il parle déjà d’une aube merveille comme je les aime
Un peu d’ombre nuit alentour
Une étoile brille encore
En morse elle me lance d’un murmure que je ne suis pas la seule à regarder ainsi l’infini. 
Le ciel a fait un mot d’excuse aux nuages, la journée sera limpide
La mer n’est pas à l’ordre du jour de mon horizon
Aussi ce ciel de début avril fait office de bleu maritime
En fermant légèrement les paupières, pour un peu, je sens une brise marine qui effleure mes cheveux
Elle dépose un léger goût salé sur mes lèvres
Dans la haie un peu plus loin, les thuyas se prennent presque pour des cyprès italiens
Ils courbent leurs flèches en me faisant croire que les vents marins sont venus jusqu’ici dans la nuit parsemer de sel leur sommet
Le soleil vient vite, les oiseaux ne retiennent plus leurs chants
J'enfile mon pull marin histoire de me raconter la mer
Le matin fait décidément concurrence à la nuit


Texte M@claire© Droits réservés





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