Le ciel est bleu. C'est un dimanche de mai. La cuisine est propre, j'ai lavé les tasses, j'envisage le jour. En regardant par la fenêtre. J'ai un peu froid. C'est un printemps timide, chacun sa spécialité, chacun son rôle. Il a bien du mal à nous jouer sa saison. Ou peut-être suis-je trop impatiente? Quelques feuilles plus hardies que les autres se sont ouvertes sur l'arbre en face de ma terrasse. Je n'ai encore rien dit. Mais une pensée me traverse depuis des jours. Elle est envahissante, je l'écris sur la feuille blanche. Je l'efface et je recommence. Je recommence, je gomme. Agacée, je la laisse là, ça ne va pas. Des jours que j'essaye de l’écrire. Je voulais une phrase simple, affectueuse. Qui bouleverse comme je le ressens. C'est difficile. C'est ridicule. Puis tiens, ce matin, la voilà.
Comme le lierre s’accroche aux murs, délicatement, notre amour.

Texte M@claire© Droits Réservés



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