Dimanche matin et la couleur du ciel d’un bleu bien insolent ne me fait pas oublier toutes les questions qui s’imposent.
La nuit, en veille, quand le sommeil est à la peine.
Que le ciel est noir, comblé d’étoiles lyriques, comme un poème qu’on voudrait écrire pour briller plus fort et tout retenir.
Le corps est douloureux, esseulé, en noce d’argile.
Fragile dans ces nuits sombres.
Parfois je m’invente que ma peine ne serait que vaine et bien inutile.
Je sais que la recherche du sens est un chemin qui peut être une douce erreur.
Je ne vais pas m’excuser de quels liens je viens lorsque les oiseaux s’éveillent.
L’aube m’apporte réconfort et sa liberté au bord du jour qui s’ouvre.
Surement n’a-t-il pas entendu qu’il est mon cours d’eau infatigable, mon chemin millénaire, mon grand bonheur. Avec ses contrariétés sur le dos, ses joies qui sentent bon le dimanche.
Je pelotonne nos rêves, attentive.
Je sais que tout peut arriver.
Un poème dans sa rouille, des blessures oubliées, des souvenirs fanés, l’autorité d’une phrase maladroite, la gêne des non-dits accumulés, les frasques de la pluie, la tendresse d’un sourire, la chaleur d’un baiser, la lumière de l'été, la caresse de l'écume, l’envie d’un autre choix, la décision d’une fin, le souhait de continuer, l’aveu d’un "je t’aime", les cloches qui sonnent comme une promesse.
 
Texte M@claire© Droits Réservés



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