Saupoudrée de rosée, la senteur du jour à venir sur ce printemps.
Odeur de la terre, quand les pâquerettes encore fermées tremblent sous la brise légère. Les frêles branches d’un prunus s’agitent sous le poids d’un rouge-gorge disputant la place à quelqu’une mésange. Amer la senteur du buis d’en face, taillé trop tôt par un citadin maladroit. Enivrant le parfum de la glycine croisée un peu plus tôt, tatouant le trottoir de ses violets fanés. Renaissantes les feuilles des géraniums sortant de terre. Quand à l’olivier, il se pare de ses grappes débutantes, elles tenteront peut-être les fruits promis. Posé sur un bord de fenêtre, le basilic se laisse caresser pour mieux faire ressentir cette effluve citronnée qui le caractérise.
Malgré tout, l'air est chargé de doutes. 
Doucement, je referme la porte-fenêtre, il fait encore bien frais, malgré toutes ces promesses.


Texte M@claire© Droits Réservés 



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