Les Heures de Catherine de Clèves est le plus grand manuscrit enluminé néerlandais au monde. Ses 157 miniatures sont l’œuvre du talentueux maître de Catherine de Clèves, qui porte le nom de ce livre. "Le Maître" de Catherine de Clèves est considéré comme l’enlumineur le plus fin et le plus original des Pays-Bas septentrionaux médiévaux, et ce manuscrit est son chef-d’œuvre.
Le manuscrit commandé par Catherine est un livre de prières contenant une série exceptionnellement riche de dévotions illustrées par des suites de miniatures particulièrement élaborées. Le sens aigu de l’observation de l’artiste, combiné à un intérêt pour les objets du quotidien, est un style très en avance sur son temps (il s’épanouira dans la peinture hollandaise de natures mortes du XVIIe siècle). Toutes les figurines sont remplies de détails étonnants. La narration était aussi l’un des grands talents du maître de Catherine de Clèves : il savait raconter une bonne histoire. Enfin, le codex de Catherine est célèbre pour les frontières novatrices de l’artiste, dont il n’y en a pas deux qui se ressemblent.
Qui était Catherine de Clèves ?
Le livre de prières de Catherine commence en fanfare. La première chose que l’on voit, c’est Catherine elle-même, priant à partir de son livre d’heures devant la Vierge et l’Enfant. À droite, le récit de la vie de Marie commence par un ange qui annonce au père de la Vierge, Joachim, que sa femme est enceinte. Les nombreux lapins symbolisent la fécondité retrouvée du vieil homme. Parallèlement, les bordures proclament fièrement la noble lignée de Catherine : huit armoiries de ses ancêtres remplissent les coins des folios. Ses propres armes en tant que duchesse de Gueldre sont placées bien en évidence juste en dessous de la Vierge. Dans un acte héraldique de défi, elle surmonte ses armes non pas avec l’écusson de son mari mais avec le bœuf de sa propre maison de Clèves.
Les Heures de la Vierge remontent au moins au IXe siècle. À la fin du XIIe siècle, les Heures sont apparues dans les Psautiers, des livres de prières populaires auprès des laïcs. Avec l’essor de l’économie et la croissance de la classe marchande, le XIIIe siècle a vu une augmentation de l’alphabétisation des laïcs. Vers le milieu du siècle, les Heures de la Vierge se sont « détachées » du Psautier et ont formé le cœur du livre de prières des laïcs, le Livre d’Heures.
La Vierge Marie n’est, bien sûr, pas mentionnée dans les nombreux psaumes de l’Ancien Testament qui composent une grande partie des Heures. Les psaumes, cependant, sont encadrés par des prières qui offrent une interprétation mystique des psaumes et révèlent le rôle joué par la Vierge dans le salut de l’humanité.
Images glanées sur le net et facilement "trouvables" par tous.
Merci Marie pour ce partage
RépondreSupprimerAvec plaisir mais qui se cache derrière "Anonyme"?....
Supprimersuperbe merci
RépondreSupprimer@Brigetoun, avec plaisir, merci d'être venu lire ici...
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